J'ai imaginé la proposition suivante lors d’un stage organisé par le conservatoire de Montbard et ayant pour thème ‘la relation en danse’. L'atelier consiste en un processus d’improvisation au cadre très serré ; il fait intervenir différentes catégories de relations liées au mouvement humain (issues de certains modèles d’analyses offerts aujourd’hui par la choréologie, développements contemporains des travaux de Rudolf Laban).
Objectif : permettre aux étudiants de rester concentrés sur la danse à accomplir tout en réagissant à la présence des autres.
Groupe concerné par cette expérience : 14 élèves d'âge et de niveau 3ème cycle, avec une forte majorité à dominante classique.
Étape 1 :
* Apprentissage d'une danse lente (d'esthétique contemporaine) de qualité « tenu » (pas de poids visible) et au rythme « continu » (pas d'accent, d'accélération ou de décélération). Cette danse était issue de « PRÉSENTS », la dernière création de ma compagnie, dont les élèves avaient assisté à une présentation de travail en cours en introduction au stage.
* Parallèlement, en atelier d’improvisation, découverte des 7 différentes sortes de relations : on s'apprivoise, on apprend à travailler très proches les uns des autres. Les relations impliquant le poids font l'effet d'un temps d'exploration particulier, à travers une séance d'initiation à la danse contact.
Étape 2 :
La séquence dansée est interprétée par des groupes de 3 à 5 personnes, je demande aux élèves d'être très proches les uns des autres (jusqu'au contact), ils peuvent adapter la danse pour garder la proximité ainsi que la lenteur, la qualité et le rythme d'origine.
Étape 3 :
Nous constatons ensemble qu'il faut donner de la lisibilité à la séquence et mieux prendre en compte le fait que l'on est en lien avec les autres (par exemple : bien ouvrir la danse lorsque c'est possible, avant re-plonger dans le groupe – savoir ne pas se laisser enfermer dans 2 duos qui naissent dans un quatuor - ne pas hésiter à distordre un peu plus la séquence originelle pour donner appui à quelqu'un ou attendre d'être libéré d'un nœud...).
Ce que nous avons vécu.
* Pendant nos 5 jours, les résultats des jours 2, 3 et 4 ont été parfois hypnotisant pour ceux qui regardait. Avec une grande douceur dans l'interprétation.
* Le jour 5 (de clôture du stage), le travail a été présenté en soirée aux parents et aux autres groupes. La fatigue a joué sans doute, car la danse -en conservant ses caractéristiques 'continu', 'lent' et 'tenu'- a glissé du 'doux' vers le 'fort'' : l'effort que faisaient les danseuses et le danseur est devenu visible, et sur la longueur (7 minutes d'adage), cela devenu fascinant.
* Les étudiants ont apprécié ce travail.
Les développements que j'envisagerai pour des séances supplémentaires :
* Après le travail en différents groupes de 3 à 5 personnes, créer un seul et même grand groupe.
* Proposer le même processus avec une danse rapide.
I have conceived this proposition during an internship organised by the Montbard conservatory. 'Relationship in dance' whas the theme of the week. The base of the proposition is a way to work in improvisation with a very tight frame. The work involves different relationship's categories linked to the mouvement (categories given by some choreological analyses shemes – according that choreologie is one of the contemporary developements of Laban's works).
Aim : leading the students to keep their focus directed to the dance to perform, and in the same time to react to the other dancers presence.
The group I had during this experience : 14 students (16-22 years old) with a good dance level, the most of them trained in ballet.
First step :
* Learning a slow dance (contemporary dance) with a « bound » quality (no weight visible) and a « continuous » rythm (no accent, acceleration or deceleration). This dance is an extract of « PRÉSENTS », my company last création – presented in a « work in progress » state as one of the introductions of the internship.
* A work is also done to discover the different relationships. For the relationships involving the weight, I propose a particular focus : an initiation to contact dance.
Step 2 :
The dance is performed by group of 3 to 5 dancers. I ask the students to stay very close one from the others, they can adapt the dance in order to keep the proximity, and the original quality, slowness, and rythm of the dance.
Step 3 :
We analyse what happened : there is a necessity to give lisibility to the sequences and to take a bigger care to the fact that we are linked with others (for exemple : when the dance allow it, realy oppening the space before to dive back into the group – being aware of the group and avoiding that a quartet becomes 2 duets – not hesitating to go far from the original dance in order to help somebody, or to wait for 'unjamination' in case of body's jam)
Constatations :
* During the 5 working days : durign the days n° 2, 3 and 4, the result was often hypnotic, with a floating impression.
* On the 5th and last day, that work was shown and explained to the parents and to the other groups. The tiredness did probably act there : the dance -while it was preserving its 'continuous' and 'bound' caracteristics, went from a 'soft' to a 'strong' quality, the effort made by the dancers became visible. During the 7 minutes of this adage the hardness of resisting to gravity, keeping slowliness and being attentive to the others bacame part of the dance personality, and that whas fascinating.
* The students liked this way to work
The developments I would try in case of more time to work :
* Tring with a unique big group
* proposing the same process with a fast dance.